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Bienvenu dans l'univers des DC Comics. Venez incarner un super héros ou un super vilain et à vous l'aventure !!!
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Aya-Ex
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MessageSujet: Captive   Captive Empty03.07.13 19:20

bon, voilà j'ai commencé une petite histoire. Bon pour le moment il se passe pas grand chose. Mais l'idée, c'est d'écrire quelque chose genre thriller. Voilou. Bonne lecture et j'aimerais bien des avis.



Le soleil rayonnait dans le petit village nordique de Canteleu. C'était une matinée idéale pour flâner dans les rues ombragées ou déambuler le long de la Seine. Paula semblait bien décidée à en profiter. Elle sortit de chez elle après avoir enfilé sa paire de tennis usée et encastré ses écouteurs dans les oreilles. La jeune brunette commença son jogging dans les rues du hameau encore très calme pour arriver au niveau de la piste cyclable qui longeait la Seine.
Elle avançait avec un rythme soutenu respirant a chaque bouffée d'air l'air frais et si agréable du printemps. Elle observait avec admiration les bateaux allant et venant dans l'eau peu polluée du grand fleuve. On pouvait aussi apercevoir quelques poissons ondulants ça et là, quelques artistes peignant le décor idyllique et une poignée de promeneur matinaux. Quoi de plus beau et de plus agréable qu'une matinée de printemps ensoleillée à Canteleu.
Perdue dans ses pensées, enivrée par le printemps, emportait par le rythme des chansons qui résonnaient dans ses écouteurs, Paula oubliait presque qu'elle était en train de courir.
Déjà, une heure qu'elle était partie et qu'elle voyait les rues se remplir peu à peu. Les boutiques ouvraient alors les boulangeries étaient déjà bondées de monde venus admirer et probablement acheter de délicieuses pâtisseries en provenance d'Yvetot.
La jeune fille continua de longer la Seine, elle croisa des pêcheurs qui présentaient leurs butin ou bien des enfants se rendant à l'école le sourire aux lèvres tenant fermement la main de leur maman
Elle salua poliment chaque personne qui faisait de même. Mais il y eu un moment, ce moment d'inattention, d'égarement alors que ses yeux se perdirent sur la robe de ses rêves, exposées en vitrine d'une boutique luxueuse, les pieds de Paula s'emmêlèrent et elle trébucha.
Ses écouteurs et son lecteur mp3 s'étalèrent dans l'allée lorsqu’elle se retrouva à terre étalée de tout son long.
Elle entendit des chuchotements des rires et des voix stupéfaites ou inquiètes et sentit que tous les regards étaient orientés vers elle. Malgré cela elle se releva dignement, ramassa ses affaires épousseta ses genoux en émettant un gémissement lorsqu’elle vit l'égratignure sanglante laissée par la chute sur son genoux.
Lorsqu’elle releva la tête puis le regard elle réalisa que les gens qui quelques secondes avant avaient focalisés leur attention sur sa chute avaient déjà repris leurs activités.
Cependant, c'est à cet instant là que ses yeux croisèrent le regard étranger d’une femme aux cheveux bruns. De tels yeux elle n'en avait encore jamais croisés, vert-gris ou bleu peut être. Ceux là venaient éclairer le visage de l'étrangère.
Paula resta un moment ainsi, les yeux plongés dans ce regard si mystérieux jusqu'a ce que l'autre rompe le silence.
- Bonjour, dit-elle.
Elle détailla Paula de la tête aux pieds et lorsque son regard croisa sa blessure, elle détourna son regard. Paula qui remarqua ce geste rassura la bonne femme.
    - Bonjour, répondit-elle, ne vous inquiétez pas il s'agit d'une petit égratignure rien de bien grave.
Ni une ni deux, la femme aux yeux mystérieux réagit :
   - Ce n'est surement pas bien grave mais vous devriez vous dépêcher de désinfecter cette blessure avant qu'elle ne fasse un abcès.
A la prononciation de ce dernier mot, ce fut Paula qui tourna du regard en laissant une moue discrète se dessiner sur son visage. Elle savait très bien de quoi il s'agissait et savait aussi que ça n'avait rien de bien agréable.
- Je nettoierai tout ça une fois de retour chez moi. Répondit l'adolescente.
- Vous ne devriez pas attendre tant de temps. Venez chez moi, j'ai le nécessaire pour m'occuper de vous. Je m'appelle Sandrine Reynaud, mon appartement est juste a quelque mettre. Dit-elle en indiquant du doigt une ruelle qui s'engouffrait dans le centre de Canteleu juste en face des deux jeunes femmes.
Paula hésitait. Devait-elle accepter l'invitation ou était-ce dangereux ? Ses parents l'avaient souvent mise en garde mais là, c'était différent. Elle n'y resterait pas longtemps, juste le temps de se soigner, peut être ne rentrerait elle pas et recevrait ses soins devant la porte de l'appartement ? Quoi qu'il en soit, Paula était certaine que la femme qui se tenait en face d'elle ne lui ferait aucun mal. Même si son regard si étrange et fatigué pesait sur Paula une femme si gentille et d'un tel gabarit ne pouvait pas lui faire du mal, pas du haut de ses 1m65 et avec un corps aussi frêle et un regard si fatigué.
- D'accord, allons- y, finit par répondre l'adolescente, je m'appelle Paula Roy.
Sandrine commença à s’éloigner de la piste cyclable sur laquelle elle venait de croiser Paula en train de faire son jogging. La femme qui devait approcher les quarante-cinq ans, marchait bien lentement mais peu surement. En effet, sa démarche semblait loin d’être assurée, elle tanguait un peu ça et là et manquait de trébucher à chaque deux mètres ; Paula associa se comportement au fait qu’il était encore que neuf heures du matin.
Au bout d’une centaine de mètres, les deux jeunes femmes arrivèrent à destination. La plaie de Paula lui faisait mal, cela devait être une brûlure et dans ce cas là, la désinfecter ne lui ferait pas de mal, un peu d’eau oxygénée et un pansement pour éviter les frottements et le tour serait joué.
L’immeuble dans lequel se trouvait l’appartement de madame Reynaud était loin d’être un immeuble moderne. Sa façade laissait transparaître quelques marques de vieillesse, telles des moisissures ou l’usure des pierres. Paula posa sa main sur l’une des parois froides et humide et quelque peu gluante, mais ne se fit pas prier pour la retirer. Chaque appartement semblait posséder un balcon orné de ferronneries rouillées qui accentuaient cette apparence rustique. Paula en vint à penser que ce bâtiment avait grand besoin d’un relooking.
Sandrine Reynaud se reprit deux fois afin de taper correctement le code de l’interphone pour pouvoir pénétrer dans l’enceinte de l’immeuble délabré. L’intérieur ne l’était pas moins. Au rez de chaussée, dans le hall d’entrée se trouvaient une dizaine de boîtes à lettres, des sacs poubelles et des vélos usés qu’il fallait presque enjamber pour accéder aux escaliers. En voyant l’état des lieux, Paula n’osa même pas imaginer l’état de l’ascenseur s’il y en avait un et préféra emprunter les escaliers.
La jeune fille n’osa même pas poser ses mains sur la rampes tant elle avait l’impression que des bactéries l’attaquerait si jamais elle effleurait le fer.
Les deux jeunes femmes montèrent ainsi deux étages et enfin elles arrivèrent devant l’appartement de madame Reynaud.
Sandrine frappa deux coups sur la porte noircie, il y avait pourtant bien une sonnette mais Paula imagina que celle si ne fonctionnait pas. Personne ne vint ouvrir. Sandrine Reynaud chercha pendant une bonne minutes les clés dans son sac et mit au moins autant de temps à l’insérer dans la serrure ce qui agaça quelques peu Paula qui proposa à la femme aux yeux vert de le faire à sa place, mais elle essuya un refus catégorique.
Enfin, les deux jeunes femmes pénétrèrent dans l’appartement. Paula ne fut pas surprise par l’apparence de celui-ci qui semblait totalement en accord avec le reste du bâtiment. La porte d’entrée donnait directement sur ce qui semblait être la pièce principale qui faisait office de salon et de salle à manger. Le mobilier qui y prenait place était très rustique et poussiéreux, des meubles en bois noircis, les volets étaient fermés, la tapisserie quant à elle donnait la chair de poule bien qu’on ne l’apercevait que peu étant donnée la noirceur de la pièce ; un environnement accordée avec l’atmosphère qui y régnait : l’austérité. Paula commençait à regretter d’avoir accepter l’invitation mais elle attendait tout de même impatiemment de faire connaissance avec Sandrine Reynaud la propriétaire de cette demeure.
Celle-ci tira une chaise à Paula afin qu’elle puisse y prendre place et partit dans la pièce adjacente qui devait surement être la cuisine. Elle revint quelques minutes plus tard avec dans une main une carafe de limonade et dans l’autre deux verres. Elle s’assit sur une chaise en face de son invitée puis se releva immédiatement réalisant qu’elle n’avait pas encore soignée l’adolescente.
- Je vais chercher de quoi soigner ta blessure, sers toi en attendant. Dit Sandrine qui partit en direction de la salle de bain sans même sourire à Paula.
La jeune fille se servit un verre de limonade et en bu une gorgée avant de commencer à détailler du regard toute la pièce en attendant le retour de son hôte. Son regard s’arrêta sur des photos, des photos de couple où Sandrine figurait au côté d’un homme qui semblait être au moins aussi âgé qu’elle. Paula pensa qu’il s’agissait de son mari. Son hypothèse fut confirmée lorsque son regard se posa sur une autre photo ; sur celle-ci se trouvait une troisième personne : un nourrisson. L’adolescente n’identifia pas s’il s’agissait d’un garçon ou bien d’une fille mais elle comptait bien interroger madame Reynaud à ce sujet.
Elle remarqua, posé au dessus d’une grand commode en bois, un ordinateur portable dernier cri : la seule marque de richesse dans la pièce excepté un téléviseur mais qui celui-ci quand à lui ne semblait pas très récent.
Alors que l’adolescente eu presque le temps de terminer son verre de limonade elle vit son hôte arriver tenant dans ses mains le nécessaire des soins qu’elle allait lui apporter. Elle posa la petite malette qui les contenait sur la table qui n’avait pas été couverte par une nappe mais seulement par un dessus de table en bulgomme qui commençait à prendre une teinte marron à cause de l’usure. Elle l’ouvrit et de là elle commença à soigner Paula qui serrait les dents pour ne pas gémir.
- Voilà, c’est fini. La rassura Sandrine tout en lui collant un pansement sur l’égratignure.
L’adolescente la remercia et, alors que madame Reynaud lui servait un verre, Paula se demandait quel serait son premier sujet de discussion avec la femme. Celle-ci s’assit sur la chaise ou elle avait déjà entreprit de s’installer quelques minutes auparavant. Elle se servit elle aussi un verre avant de re-remplir celui de son invitée. Sandrine observait celle-ci d’un regard inquisiteur la détaillant de la tête aux pieds un regard qui donna des frissons à Paula qui commença à se sentir mal à l’aise. L’adolescente recommença à observer la pièce dans le moindre détail, elle observait les imperfections de l’horripilante tapisserie qui ornait les murs. Sandrine n’avait-elle jamais pensé à la changer ? D’ailleurs, pour Paula les motifs de celle-ci ne correspondait pas du tout avec le style de vie que semblait avoir une femme comme madame Reynaud. Elle s’attarda un peu plus sur sa tenue vestimentaire. Rien à reprocher sur celle-ci, tout à fait exemplaire pour une femme de son âge et irréprochablement classe. Ses cheveux noirs corbeaux comme ceux de Paula tombaient sur ses épaules et la couleur accentuaient le mystère de ses yeux. Ses yeux. L’adolescente frissonna rien que d’y penser et le silence qui pesait dans la pièce la mettait fort mal à l’aise. Heureusement la logeuse rompit celui-ci :
- Quel âge as-tu ? lui demanda t-elle sur un ton très lisse.
Paula n’osa pas regarder Sandrine Reynaud dans les yeux lorsqu’elle lui donna sa réponse, elle détaillait de nouveau la photo du couple et de leur enfant et remarqua que malgré le sourire de l’enfant et du père et le bonheur qui aurait pu se dégager d’une photo de famille, l’atmosphère qui s’en dégageait donnait froid dans le dos.  Sandrine encore bien jeune sur cette photo ne tenait pas l’enfant dans ses bras comme l’on aurait pu voir habituellement, son mari remplissait la tâche, madame Reynaud quand à elle se tenait à l’écart et semblait ne pas regarder la scène mais seulement l’objectif de l’appareil photo. Elle ne souriait pas.
-15… j’ai 15 ans. Répondit l’adolescente d’un air détaché totalement préoccupée par la photographie.
Sandrine sembla avoir remarqué l’inattention que sa convive et toute celle qu’elle apportait au cliché posait sur un meuble en bois prêt d’un vase soliflore qui contenait une rose fanée.
- Dis moi Paula, tu as des frère et sœur ? lui dit-elle sur un ton bienveillant.
L’adolescente ignora la question que lui posa la propriétaire mais la questionna à son tour :
- C’est votre fille et votre mari sur la photo juste là ? demanda t-elle d’un ton innocent.
Cette fois ci, Paula se tourna vers Sandrine et la regarda droit dans ses yeux mystérieux, ses yeux qui semblaient cacher un lourd secret. Elle remarqua aussi que son hôte n’avait pas touché à son verre de limonade qui était resté plein.
- Mon fils, il s’agit de mon mari et mon fils. Répondit madame Reynaud sur un ton plus que sec.
- Comment s’appelle votre fils ? enchaîna poliment Paula.
- Il est à peine plus âgé que toi, seulement deux années de plus. Répondit la logeuse brune qui semblait ignorer totalement la question que venait de lui poser sa convive.
- La question n’était pas quel âge à t-il mais comment s’appelle t-il. Excusez-moi, mais vous ne répondez pas à ma question. Redemanda Paula qui bien que surprise par la réponse de son hôte décida d’insister tout de même.
- Toi non plus tu n’as pas répondu à ma question. Est-ce que tu as des frères et sœur ?
- J’ai un frère, répondit sèchement Paula, alors vous ne avez toujours pas répondu ?
- Et je ne répondrai pas ; fini par conclure la femme aux yeux mystérieux qui mitraillait sa convive du regard à qui elle venait de répondre sur un ton intransigeant qui la fit de nouveau frissonner.
Cet instant sembla durer une éternité pour Paula qui se sentait mal à l’aise mais elle ne semblait pas décidée à partir. Bien au contraire, elle voulait en savoir plus sur ce que semblait cacher Sandrine Reynaud. Mais que pouvait bien cacher une femme qui semblait si banale en apparence quel était son secret ?



Ce moment de silence et de méditation plus que tendu entre les deux femmes fut finalement stoppée lorsque madame Reynaud proposa à sa convive une partie de scrabble. Elle tomba juste car il se trouvait que son invitée raffolait de ce jeu dans lequel elle excellait. Ce fut donc avec enchantement que Paula accepta cette invitation au jeu. La quadragénaire sortit du placard le jeu de société. Il semblait avoir été récemment utilisé car il ne présentait aucune poussière contrairement aux autres éléments présents dans la pièce principale du bâtiment rustique.
Les deux femmes commencèrent la partie. A sa grande surprise Paula ne mena pas le jeu mais elle semblait vraiment prendre goût à la partie. Ce qui n’était pas le cas de Sandrine qui paraissait préoccupée. A vrai dire son attitude n’avait pas changée de depuis que les deux femmes étaient entrées dans l’immeuble, elle était restait de glace et avait gardé le même regard froid qui terrifiait Paula à chaque fois qu’elle le croisait.
La première partie fut terminée, et Sandrine Reynaud en sortit gagnante, ce qui énerva quelque peu son invitée qui n’avait pas vraiment l’habitude de perdre à ce jeu. S’était-elle laissée déstabilisée par le moment ou avait-elle une adversaire redoutable ou bien encore était-ce seulement un coup de chance dont avait bénéficié la gagnante de la partie ?
Il s’agissait en réalité des trois conditions réunies. Paula avait en effet face à elle une adversaire plus que redoutable qui savait user d’intelligence et de malice, ce dont devrait redoubler l’adolescente lors de la seconde partie s’il y en avait une.
Et, il y en eût une, après une longue incitation de la part de la plus jeune des deux femmes qui prenaient place autour de la table, elles entamèrent une deuxième partie. Cette fois ci, Paula mena le jeu du début jusqu’à la fin ce qui provoqua sa victoire. Une victoire bien méritée. Considérons donc que la première partie avait été un égarement. Lorsque le second jeu prit fin il était approximativement midi et Paula réalisa que comme elle commençait à avoir faim, il était tant qu’elle rentre chez elle. Cependant, par chance, son hôte lui proposa quelque chose :
- Que dirais-tu de rester manger quelques choses, je me sens bien seule la journée lorsque mon mari et mon fils ne sont pas là, tu pourrais déjeuner avec moi et refaire par la suite une partie de Scrabble ou bien encore je pourrais vous lire les histoires de mon fils.
- Oh, je ne voudrais pas vous déranger, répondit Paula par politesse même si en réalité la proposition de son hôte lui convenait et l’arrangeait parfaitement.
- Tu ne me déranges pas, j’ai des restes de tartes au saumon et il doit me rester quelques fraises si tu les aimes.
Paula n’appréciait pas particulièrement la tarte au saumon mais cela lui conviendrait tout de même, dans tous les cas, si elle prenait le chemin pour rentrer chez elle maintenant, en marchant, elle n’arriverait pas avant deux heures de marches et la jeune fille n’affectionnait pas manger à quatorze heure de l’après midi qui semblait pour elle une heure bien trop rapprocher de l’heure de goûter.
- C’est parfait, répondit donc aimablement l’adolescente.
Sandrine partit en cuisine après avoir allumé le téléviseur afin que son invitée puisse profiter de celle-ci le temps qu’elle patientait pour le repas. Paula regarda avec attention le programme qui passait à cette heure là, une série qu’elle ne connaissait pas et par sa vieillesse le téléviseur semblait bien trop complexe pour afficher le nom du programme. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle regardait la huitième chaine proposée par la télévision.
Madame Reynaud revint des plats dans les mains ainsi qu’une bouteille de vin rouge. Celle-ci servit l’adolescente qui commença doucement à déguster le premier plat au saumon qui finalement ne lui paraissait pas si mauvais que ce qu’elle en aurait cru. Ce ne fut pas pour autant qu’elle se resservit. Enfin, elle l’aurait bien fait mais le plat était vide. L’assiette de Sandrine par contre, elle, était pleine, depuis une dizaine de minute la femme aux yeux mystérieux n’avait rien avalé, si ce n’est deux verres de vin rouge. Elle n’avait fait que tourner et retourner sa fourchette dans l’assiette en porcelaine marron.
- Tu en veux ? demanda madame Reynaud en tendant la bouteille de vin à Paula.
- Non merci, je ne bois pas, répondit agréablement l’adolescente qui en aurait pourtant bien désiré. Cependant après y avoir réfléchit longuement elle avait pensé que ne pas en prendre se révélait être un comportement raisonnable. Ce que ne manqua pas de lui faire remarquer son hôte.
- Tu as bien raison, lui répondit-elle en buvant une autre gorgée du liquide rouge qui remplissait son verre, mon fils non plus ne boit pas, il n’aime pas l’alcool.
Paula ne répondit pas à ces paroles, d’ailleurs qu’aurait-elle bien pu répondre, il ne s’agissait pas là d’une question mais plutôt d’une affirmation. L’adolescente mourrait d’envie d’en savoir plus au sujet de ce mystérieux fils dont elle ne connaissait même pas le nom, mais Sandrine ne semblait pas être décidée à en parler et Paula avait peur d’essuyer la même réaction que tout à l’heure de la part de son hôte.
La plus jeune des deux femmes mourrait de soif,  mais rien d’autres ne prenait place sur la table que la bouteille de vin rouge presque terminée et elle n’osa pas demander autre chose. Elle préféra attendre qu’on le lui propose, cela lui semblait bien plus poli. Cependant, Sandrine ne lui proposa rien d’autres.
Les deux femmes passèrent au dessert que Paula dégusta jusqu’à la dernière fraise juteuse qu’elle avait dans son assiette, et qu’il y avait dans le plat vu qu’encore une fois Sandrine ne mangea rien, et ne prit cette fois ci même pas la peine de se servir. Cette attitude surprenait Paula qui finit par se dire que son hôte n’avait probablement pas faim.
Lorsque le repas fut fini l’adolescente proposa d’aider madame Reynaud à lever la table mais celle-ci refusa et ramena d’elle-même tout ce qui se trouvait sur la table dans la cuisine tout prêt, elle ne passa cependant pas l’éponge sur le dessous de table en bulgomme qui n’en serait que plus sale.
Paula se leva de sa chaise et partit s’asseoir sur le canapé en daim. Enfin, il semblait qu’il s’agissait là de daim mais vu l’état de la demeure cela lui semblait peu probable, le canapé devait être en imitation daim. Elle s’y assit donc et continue de regarder la télévision qui ne diffusait plus le même programme. Quel était-ce déjà ? La jeune adolescente  ne saurait pas elle-même répondre à cette question banale car bien que son regard était fixé sur l’écran elle ne prêtait pas vraiment attention à ce qu’il affichait. La jeune fille pensait encore et encore au regard lourd de sens de Sandrine Reynaud sur la photo de famille posée à côté du téléviseur. En effet Paula commençait à voir le sens caché de cette photo. La mère à l’écart du reste de la famille, peut être n’avait elle pas choisit son mari et n’avait-elle pas désiré cet enfant ? Même si le fait de ne pas choisir son conjoint n’était pas un fait de l’époque, l’adolescente pensa qu’il devait tout de même rester des exceptions, car, pour elle la mise à l’écart de la mère au foyer était évident et ne semblait pas anodine. Elle tenterait d’en savoir plus si elle en avait l’occasion, sinon tant pis, ça ne la regardait pas vraiment et puis de toute façon peut être ne reverrait-elle plus jamais madame Reynaud ?
Alors que Paula pensait profondément à celle-ci, la femme aux yeux gris-vert ou bleu, fit irruption dans le salon. Elle tenait dans sa main un objet nouveau : un petit carnet abîmé. Sa couleur ? Il semblait être bleu mais était recouvert de traits au crayon et tout autres gribouillis.
Sandrine s’enfonça un peu plus dans la pièce avant de s’installer sur le vieux canapé aux côtés de Paula. D’un geste avec la télécommande elle éteignit le téléviseur et le silence régna de nouveau dans la pièce. Un silence pesant, qui inquiétait Paula qui commença de nouveau à se sentir mal à l’aise. Cependant, l’adolescente ne ressentit pas cette sensation bien longtemps car à peines quelques secondes après que celui-ci fut installée, le silence fut rompu par la voix de la logeuse.
- Ce sont les histoires de mon fils, veux tu que je t’en lise un passage ? demanda t-elle d’une voix très plate, la même qu’elle abordait depuis le début de l’entrevu. Une voix sans émotion mais renforçait par le regard inquisiteur qu’elle lançait à sa convive à chaque fois que leurs yeux se croisaient.
Paula mourait d’envie que son hôte lui lise un de ces passages, cela lui permettrait d’en savoir plus sur ce mystérieux enfant. D’ailleurs une question lui vint à l’esprit : Etait-il mort ? Cela pourrait paraître fou comme interrogation mais le comportement de madame Reynaud avait poussé l’adolescente à penser cela. Le fait qu’elle n’en parle que peu ou bien encore le fait qu’elle s’apprêtait à lui lire des passages d’histoires écrites par celui-ci, ce qui semblait plutôt être quelque chose de personnel, lui avait mit la puce à l’oreille. Cependant, il lui semblait qu’elle ne devait pas poser la question. En effet, si ce mystérieux fils était réellement mort, cela ne ferait que faire ressurgir les démons du passé et attrister son hôte, et si jamais ce garçon était encore vivant, Sandrine Reynaud la prendrait surement pour une folle. Mais après tout que risquait-elle, qui ne tente rien n’a rien.
- Sandrine, commença la jeune fille, votre fils, est-il… mort ?
- Oui. Répondit sèchement et sans émotion réelle la quadragénaire aux cheveux noirs corbeaux.


La froideur de la réponse que venait de donner Sandrine Reynaud surpris vivement Paula qui ne s’était attendue à une telle réponse. Mort… Le fils de Sandrine était mort !? Et voilà que maintenant elle avait encore plus envie de connaître le fond de cette histoire. Cependant, elle se demandait si ce n’était pas déplacé… Bon, Paula attendit patiemment que la logeuse commence à lui lire les histoires de son défunt enfant. Elle commença.
C’était l’histoire d’un homme, ou plutôt un garçon, oui c’était un enfant. Ce dernier à en croire ses réactions et ses pensées devait être âgé d’au plus, cinq ans, il racontait sa vie. Il vivait dans une petite maison, avec deux personnes âgées, un couple ? Oui, un couple de personnes âgées. La femme semblait être un peu folle si on croyait ses comportements, l’homme quand à lui semblait quelque peu soumis et obéissait à sa femme au doigt et à l’œil, mais le garçon semblait être heureux. Il allait à l’école avait des amis, un chien qu’il aimait beaucoup : Cookie.
Alors que la quadragénaire continuait de lire le récit, quelque chose alerta Paula. La façon dont tout cela était rédigé, la réalité qui semblait se dégager à la lecture de l’histoire. Même si les détails étaient peu précis, Paula parvenait mystérieusement bien à imaginer chacune des scènes qui composaient le récit… Et si il s’agissait d’un journal ? oui, le journal du fils de son hôte ! L’idée de Paula semblait folle mais si celle-ci était fondée, Sandrine Reynaud avait un fils Sascha Reynaud et il racontait dans son journal avant qu’il soit mort bien sur étant donné que Paula venait d’apprendre quelques minutes auparavant la mort de jeune garçon, racontait dans son journal les journées qu’il passait chez ses grands parents.  Mais quelque chose clochait. Pourquoi est ce que madame Reynaud lirait le journal intime de son fils à une parfaite inconnue que représentait Paula Roy ?
L’histoire continuait son cours et le garçon, héro de celle-ci évoluait. Il continuait de raconter la vie chez ses grands parents jusqu’à une scène particulière. Une scène qui troubla particulièrement Paula. Un scène violente, barbare et presque incroyable… La mère du héros, Sacha en train de donner des coups à son fils, son fils qui, si on suit le cours de l’histoire devait être âgé d’une quinzaine d’années au moment de cette scène.
C’est à ce moment là, que Paula réalisa que ce qu’elle avait pensé quelques instant avant était complètement ridicule. Il était tout à fait impossible qu’il s’agisse là, du journal de Sacha Reynaud fils de Sandrine Reynaud hôte actuelle de Paula Roy ! La jeune fille avait simplement à faire à une personne très imaginative qui à écrit une histoire parfaitement accrochante. Voilà tout. Il était totalement impensable que quelque chose de « réel » se cache derrière cette histoire. Comment est ce qu’un femme comme Sandrine aurait pu faire du mal à sa progéniture !? Certes, elle ne semblait pas très proche de l’enfant sur la photo du buffet mais pas au point de lui faire subir un tel traitement.
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Alexander d'Estenar
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Côté coeur : Chloé Sullivan
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MessageSujet: Re: Captive   Captive Empty07.07.13 17:27

Intéressant ma p'tite Aya-Ex Chérie !!!
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Captive

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